SIMONE WEIL

l'exigence de non-violence

Simone Weil
Simone Weil

« S'efforcer de substituer de plus en plus dans le monde la non-violence efficace à la violence. (. .. ) »

« S'efforcer de devenir tel qu'on puisse être non-violent. »

                                                                               
                                                                                     Simone WEIL

REPÈRES BIOGRAPHIQUES

- 3 février 1909 : naissance à Paris de Simone Weil, fille du docteur Bernard Weil et de Salomea Reinherz.

- 3 octobre 1919 : Simone Weil entre au Lycée Fénelon.

- Juin 1924 : Simone Weil obtient la première partie du baccalauréat avec mention.

- Octobre 1924 : Simone Weil entre au Lycée Victor-Duruy où elle suit les cours de philosophie de René Le Senne.

- Juin 1925 : Simone Weil est reçue à la deuxième partie du baccalauréat.

- Octobre 1925 : Simone Weil entre en khagne au Lycée Henri IV où, pendant trois ans, elle sera l'élève d'Alain.

- Juillet 1928 : Simone Weil est reçue au concours d'entrée à l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm.

- Juillet 1931 : Simone Weil est reçue à l'agrégation de philosophie. Elle est nommée professeur de philosophie au Lycée de Jeunes Filles du Puy.

- Automne 1931 : Simone Weil s'inscrit à la CGT en même temps qu'à la CGTU (Confédération générale du travail unifiée). Elle s'engage activement aux côtés des grévistes et des chômeurs du Puy.

- Août 1932 : séjour en Allemagne où le parti national-socialiste de Hitler se prépare à prendre le pouvoir.

- Octobre 1932 : Simone Weil est nommée professeur au Lycée d'Auxerre.

- Octobre 1933 : Simone Weil est nommée professeur au Lycée de Roanne.

- 31 décembre 1933 : rencontre avec Trotsky qu'elle héberge quelques jours dans l'appartement de ses parents à Paris.

- 1er mars - 8 avril 1934 : Simone Weil est en congé de maladie.

- Juin 1934 : Simone Weil demande un "congé pour études personnelles". Elle veut, en réalité, aller travailler en usine

- 4 décembre 1934 - 5 avril 1935 : Simone Weil travaille comme Ouvrier Spécialisé (OS) chez Alsthom à Paris.

- 11 avril - 7 mai 1935 : Simone Weil travaille aux Forges de Basse Indre à Boulogne-Billancourt.

- 6 juin - 22 août 1935 : Simone Weil est fraiseuse chez Renault à Boulogne-Billancourt.

- Août-septembre 1935 : voyage en Espagne et au Portugal.

- Octobre 1935 : Simone Weil est nommée professeur au Lycée de Bourges.

- 8 Août - 25 septembre 1936 : Simone Weil participe à la guerre civile en Espagne dans les rangs des anarcho-syndicalistes.

- Octobre 1936 : Simone Weil est mise en congé de maladie pour un an.

- Avril - juin 1937 : Simone Weil voyage en Italie. Elle séjourne notamment à Assise.

- Octobre 1937 : Simone Weil est nommée professeur au Lycée de Saint Quentin.

- 15 janvier 1938 : Simone Weil obtient un congé de maladie qui sera constamment renouvelé jusqu'en 1940.

- 10 - 18 avril 1938 : séjour à l'Abbaye de Solesmes pendant la semaine sainte.

- Fin mai - début août 1938 : second voyage en Italie.

- 13 juin 1940 : Simone Weil et sa famille quittent Paris.

- Eté 1940 : séjour à Vichy.

- Début septembre 1940 : séjour à Toulouse.

- 15 septembre 1940 : arrivée à Marseille.

- Octobre 1940 : Simone Weil est interdite d'enseignement en application du Statut des Juifs adopté par l'Etat Français.

- 7 juin 1941 : première rencontre avec le Père Joseph-Marie Perrin au couvent dominicain de Marseille.

- 7 août 1941 : Simone Weil quitte Marseille pour devenir ouvrier agricole dans la ferme de Gustave Thibon à Saint Marcel d'Ardèche.

- 22 septembre - 22 octobre 1941 : Simone Weil participe aux vendanges dans un vignoble de Saint Julien de Peyrolas.

- 23 octobre 1941 : retour à Marseille. Elle participe alors à la diffusion des Cahiers clandestins de Témoignage Chrétien.

- Fin mars 1942 : rencontre avec Joé Bousquet à Carcassonne.

- 2 - 6 avril 1942 : Simone Weil passe la semaine sainte à l'Abbaye bénédictine d'En Calcat.

- 14 mai 1942 : Simone Weil s'embarque avec sa famille à destination des Etats-Unis.

- 18 mai 1942 : escale à Oran.

- 20 mai - 7 juin : Simone Weil et sa famille séjournent à Casablanca dans un camp de réfugiés.

- 6 juillet 1942 : arrivée à New York.

- 10 novembre 1942 : Simone Weil embarque pour l'Angleterre.

- 25 novembre 1942 : arrivée à Liverpool où elle est retenue dix-huit jours.

- 14 décembre 1942 : arrivée à Londres. Simone Weil est affectée comme rédactrice à la Direction de l'Intérieur de la France Libre (Commissariat à l'action sur la France).

- 15 avril 1943 : Simone Weil, atteinte de tuberculose, entre à l'hôpital Middlesex de Londres.

- 26 juillet 1943 : Simone Weil démissionne du mouvement de la "France combattante".

- 17 août 1943 : Simone Weil est tranférée au sanatorium d'Ashford dans le Comté de Kent.

- 24 août 1943 : Simone Weil meurt pendant son sommeil.

- 30 août 1943 : enterrement de Simone Weil au New Cemetery d'Ashford.

Table des matières

Repères biographiques

Références bibliographiques

Avant-propos

1. Etre chrétienne hors de l'Eglise

2. Refuser l'empire de la force

3. L'oppression sociale

4. La conquête de la liberté de penser

5. L'Eglise a pactisé avec l'empire de la force

6. La double souillure d'Israël et de Rome

7. L'hypocrisie du patriotisme

8. L'expérience de la guerre civile espagnole

9. Dialogue avec Georges Bernanos

10. L'''erreur criminelle" du pacifisme

11. La volonté de résister

12. La recherche de la non-violence

13. Ambiguïté de la force

14. Refuser toute légitimation à la violence

15. Gandhi ou l'exigence de la non-violence

16. Les (mauvaises) réponses de l'Eglise

17. La pierre d'achoppement de l'Ancien Testament

18. Simone Weil et René Girard

Conclusion : Dit-elle vrai ou non ?

Quatrième de couverture

Jean-Marie Muller, né à Vesoul en 1939, a été officier de réserve avant de s'engager dans la voie de la non-violence. En 1969, il est privé de ses droits civiques pour avoir renvoyé son livret militaire au ministrè de la défense.

En 1983, le ministre de la défense lui demande de conduire une étude sur la défense civile non-violente.

Membre-fondateur du Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), il est directeur des études à l'Institut de Recherche sur la Résolution Non-violente des Conflits (IRNC).

Jean-Marie Muller a publié de nombreux ouvrages sur la non-violence, notamment "Stratégie de l'action non-violente" (Le Seuil, Col. Points, Politique).

Il est reconnu comme l'un des théoriciens les plus avertis de la non-violence.

 

Au regard de la philosophie comme de l'histoire, l'un des problèmes majeurs qui se posent à l'humanité est le rapport entre la religion et la violence. Aujourd'hui, tous les observateurs des faits de société le reconnaissent.

Jean-Marie Muller a relu l'œuvre de Simone Weil en tentant d'élucider la réponse qu'elle apporte à cette question qui se trouve au centre même de sa pensée. Il apparaît alors que sa réflexion s'oriente vers la critique fondamentale des religions historiques, plus particulièrement de la rellgion catholique.

Jean-Marie Muller affirme sa conviction profonde que c'est seulement en rejoignant les intuitions de Simone Weil que le christianisme historique pourra guérir de son incapacité à comprendre les enjeux, à la fois éthiques, spirituels et politiques, de la non-violence.